BOOT JACK un post au débotté.

"I'm a poor lonesome cowboy..." Que ferait donc ce pauvre cowboy solitaire, au terme d'une rude journée de labeur sur la piste ou au ranch, s'il n'avait son boot-jack ?
En effet, ce n'est pas tous les soirs qu'il peut s'appuyer sur la croupe d'une accorte bougresse pour retirer ses bottes.
Tout au plus pourra-t-il compter sur l'assistance de Naughty Nelly (Nelly la coquine, que nous découvrirons plus tard.)
Le boot-jack (tire-bottes) est donc un élément indispensable du paquetage de tout renactor botté (cowboy, cavalier, citadin...)
Sous des formes très variées cet accessoire était très répandu de la côte Est à la Californie.
Aujourd'hui encore il permet d'éviter de ruiner le contrefort de vos bottes ; car sans lui, beaucoup se déchaussent en appuyant dessus avec le talon de l'autre pied encore botté.  
Le tire-botte vous évitera ces contorsions ridicules et apportera une note authentique à votre déco western.(Avec le risque de shooter dedans dans le noir et de voir 36 chandelles, surtout avec un modèle en fonte !)
Cet accessoire sympathique est à ce point pratique, qu'il équipait règlementairement les armées prussiennes puis allemandes. En France et en Angleterre, où la troupe portait des brodequins, les officiers s'en procuraient dans le commerce.
Du Directoire à 1840, période où les bottes étaient en vogue, tout civil bien né en possédait un, après le second Empire il devînt l'apanage des seuls cavaliers.
Aux Etats-Unis il n'a cessé d'être populaire du début du 19ème à nos jours, au point qu'il est parfois reproduit sur d'autres objets usuels comme ce pyrogène :  
A l'instar de BarMan, je porte des bottes depuis mon plus jeune âge et je découvris le boot-jack au Western Store des excellents frères MARTINI à Marseille, en essayant mes premières "Tiags", au milieu des années 70.
Tous les  vieux rockers ont probablement connu ce modèle un peu kitch en Ralide (matière plastique aussi utilisée à l'époque pour les arçons.)
Non, même s'il affecte l'aspect du cuir repoussé et qu'il est marqué ACME, ce n'est pas Lloyd qui l'a fait. Aujourd'hui ce genre de kitcherie est sensée être collector !

Au fil des brocantes j'allais découvrir l'infinie variété du genre, dont l'incontournable CUCARACHA qui fera l'objet d'un prochain chapitre.

TO BE CONTINUED...

Ah mon bon Lloyd, puisque je constate que tu ne trempes plus dans le seau, tu devrais leur en jeter un, ça se reproduit vite ces gros cafards   

Belle brochette !
Jolie collection Lloyd, mais il semble qu'un mammifère quadrupède de type canidé se soit glissé parmis nos bestioles.
Mais au fait de quoi s'agit-il ?
Les Dudes l'appellent Beetle (scarabée), les cowboys et les Mexicains le nomment Cucaracha (cafard) ce terme désignait aussi au Mexique la marijuana.
Sans vouloir jouer les entomologistes ni sodomiser les diptères en vol, il fait assez songer au lucane cerf-volant (lucanus cervus), gros coléoptère de nos forêts tempérées.
Quoiqu'il en soit nous opterons pour le terme Cucaracha, ne serait-ce que pour écouter une fois de plus la fameuse chanson du même nom : el corrido de la cucaracha.

Ce chant dont on connait de nombreuses variantes est d'origine espagnole, il aurait été introduit au Mexique au moins depuis 1815.
Il a été repris, à la gloire du général Porfirio Diaz, par les partisans de Benito Juarez dans la guerre contre les Français venus soutenir l'empereur Maximilien.
Il est à nouveau en vogue pendant les combats révolutionnaires au début du siècle dernier.
Selon diverses sources la cucaracha aurait fait allusion :
-aux cafards qui suivaient les troupes et se nourrissaient de leurs restes,
-au général toxicomane Victoriano Huerta qui, affublé de ses lunettes fumées et de sa redingote civile
ressemblait à une blatte, dont il avait la démarche hésitante,
-au petit tacot noir et poussif de Pancho Villa.

TO BE CONTINUED...

Salut VAL45,
je reviendrais plus tard sur le TRY ME et m'étendrais plus longuement (si j'ose m'exprimer ainsi)
sur le sujet féminin que tu nous présente. Comme aurait dit Aldous Huxley,il est très "pneumatique".
Quant à ton cafard 2 tons c'est effectivement un bel exemplaire de Cucaracha.

Bon on se calme, mon bon Lloyd, on se calme... Et on en revient pour l'heure à cette brave Cucaracha.
Or donc disais-je ce "corrido" connût plusieurs version pendant la guerre civile, voici la plus courante :

Refrain :
La cucaracha, la cucaracha, Ya no puede caminar ;
Porque no tiene, porque le falta Marijuana que fumar
Le cafard, le cafard, il ne peut plus marcher, parce qu'il n'a pas, parce qu'il lui manque de la marijuana à fumer
Ya se van los Carrancistas, Ya se van para Perote,
Y no pueden caminar, Por causa de sus bigotes.
Voici que les Carrancistes s'en vont. Ils s'en vont enfin à Perote et ils ne peuvent pas avancer à cause de leurs moustaches.
(Refrain)  
Con las barbas de Carranza Voy (a) hacer una toquilla
Pa(ra) ponérsela (a)l sombrero Del señor Francisco Villa.
Avec les poils de Carranza je vais faire une cordelière que je mettrai au chapeau de monsieur Francisco Villa (Pancho Villa)

Il est vrai que Venustiano Carranza avait une belle moustache.


La chanson a sans doute inspiré ce tire-botte satire d'un "carranciste" à grosses moustaches, mi-homme, mi-cafard.


Suivent des Cucarachas plus classiques, il en existe de nombreux modèles généralement en fonte, parfois émaillée, elles peuvent être de fabrication américaine ou européenne, mono ou polychromes.
Certains modèles récents sont très bien faits et on peut les croire 19ème.
En bref les Cucarachas peuvent constituer un thème de collection à part entière.

Cucaracha américaine ancienne en fonte, restes de peinture rouge.




Idem, mais celle-ci, partiellement peinte, porte une étoile (texane ?)


Encore un modèle US ancien, mais en fonte émaillée à dominante jaune.


US en fonte avec un trou d'accrochage.


Autre modèle US ancien en fonte brute. (Mais identique au 2 tons de VAL45).


Autre exemplaire de même design.


Encore un modèle US similaire...


Un très joli cafard bleu (Identique à la femelle de Lloyd).


Le même vu de dessous.


Et pour finir cette série de fonte à 6 pattes voici un élégant cafard contemporain.


TO BE CONTINUED...

Avec tout ça, j'attrape le cafard, moi !!!  Çà me rappelle que à l'école, j'étais souvent dans le coin, les profs disaient qu' on met toujours les cancres là !!! 

  

minartwest a écrit:

Avec tout ça, j'attrape le cafard, moi !!!  Çà me rappelle que à l'école, j'étais souvent dans le coin, les profs disaient qu' on met toujours les cancres là !!! 

  

Prend donc une tartine de houblon, JP, ça va passer... 
D'autant que voici un autre défilé de cafards.

Un joli modèle en laiton


Un autre plus récent en aluminium


Les modèles qui suivent ont subi une mutation génétique, ils n'ont plus que 2 pattes !

Très simple en fonte


Beau modèle en laiton


Autre exemplaire du même type



Et pour terminer cette série un rare modèle à 4 pattes


TO BE CONTINUED...

Voici deux séries de Boot Jacks métalliques du 19ème siècle et américains pour la plupart, qui dérivent de la cucaracha dont ils conservent parfois la forme générale.

Une série de modèles ajourés :

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un modèle pliant

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Essayez-moi
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des modèles doubles
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Des modèles plus rustiques
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Encore plus simples
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Beaucoup plus rococo
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Atypique

Voici un des miens :
Crazy corsican boot jack with imperial crown.
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Une jolie série de modèles métalliques pleins.

Avec petit canasson et botte old time
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avec de belles arabesques
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autour d'une cucaracha classique 2 autres dérivés
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dont un double" />
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Beau modèle publicitaire pour une marque de tabac à chiquer.
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TO BE CONTINUED...

Quelques modèles très rustiques en fer...
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TO BE CONTINUED...

Après une longue interruption, reprenons notre petite étude sur les boots jacks.
Voici une série de grands tire-bottes à poignées, plutôt destinés aux grandes demeures des ranchers, cattle barons et autres planteurs.
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TO BE CONTINUED...

Beaucoup plus simples de modestes tire-bottes en bois manufacturés ou "home made" (faits maison).
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TO BE CONTINUED...

Toujours en bois voici un modèle "industriel" plus sophistiqué." />" />" />
Ce modèle newyorkais a fait l'objet d'un brevet, il était vendu 75 cents.
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TO BE CONTINUED...

Toujours en bois d'arbre ce modèle assorti de forts crochets (hooks) destinés à aider à enfiler ses bottes.
On les enfile dans les tirants (passants) et ça évite de se plier en deux, pratique pour les ventripotents !  
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HOOK
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Taillés dans des essences plus nobles comme le chêne ou plus précieuses comme l'acajou, voici une série de boot jacks plutôt destinés aux  voyageurs aisés ou aux officiers.

Celui du général confédéré William Mahone qui fût aussi ingénieur en chef des chemins de fer et sénateur de Virginie. (1826-1895).
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Ce petit homme de 45 kilos était surnommé "Little Billy" par ses soldats car il ne mesurait que 5 pieds 5 pouces (Selon ses hommes : "Il était un soldat dans chacun de ses pouces, même s'il n'en comptait pas beaucoup !"). Il servît vaillamment le Sud pendant toute la durée de la guerre, blessé au second Manassas il était encore aux côtés de Lee à Appomattox.  
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On notera au passage une blouse peu commune.
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TO BE CONTINUED...

Boot-jack de qualité en chêne.
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Boot-jack de qualité en acajou.
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Crazy Corsican's boot-jack avec crochets tire-bottes (hooks ou straps).
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Les poignées pliantes des hooks comportent un emporte-pièce et un crochet à boutons de bottines.
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Modèle de luxe similaire.
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Les hooks un peu moins ouvragés comportent les mêmes dispositifs.
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TO BE CONTINUED...

Encore plus luxueux ce magnifique boot-jack digne d'un lord britannique ou d'un baron du bétail." />.
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Les crochets se vissent en trois parties avec poignées d'ivoire.

Un dernier tire-botte de qualité en bois, affectant la forme d'une jambe féminine, pour clore cette série.
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TO BE CONTINUED...

   
 

Oh p'tain ça fait plaisir... Y'en a au moins un qui suit !