Indian Scouts, par Countryfrancis.
Les éclaireur indien étaient des auxiliaires militaire utilisé par l’armée américaine pour traquer les Indiens
C’est en 1861 que le capitaine Franck North eut l’idée d’utiliser des guides indiens pour traquer d’autres Indiens.
De 1864 à 1877, les pionniers du Nebraska ont une grande dette de reconnaissance envers les scouts Pawnée et leur chef blanc Galland, le major Franck Nortthl. Pendant les guerres Sioux et Cheyennes sur la frontière du Nebraska, ces braves Indiens, par leur courage et leur vigilance, ont défendu nos frontières et sauver la vie de centaines de colons.
Il engagea une troupe d’éclaireurs pawnees pour guider l’armée vers les camps cheyennes. Les éclaireurs ou "scouts" en anglais, ne portaient généralement que quelques pièces d’uniforme militaire, préférant leurs tenues traditionnelles, plus adaptées à leurs missions.
Même si certains officiers préféraient s’adjoindre les services d’éclaireurs blancs comme Jim Bridger, Jim Beckwourth, Kit Carson ou Cody (Buffalo Bill), la plupart utilisaient des Indiens pour traquer d’autres Indiens.
Les camps où se tenaient les Indiens recherchés par l’armée étaient si adroitement dissimulés, qu’il était pratiquement impossible à une armée en campagne de les débusquer sans l’aide des éclaireurs indiens.
Jamais les soldats n’auraient pu forcer les Indiens à la reddition et les contraindre à se rendre dans les réserves, s’ils n’avaient pas bénéficié du concours de leurs scouts.
Les éclaireurs indiens, parce qu’ils étaient Indiens, pouvaient détecter des signes invisibles pour les Blancs, savaient pister les tribus "hostiles", trouver leurs camps et les livrer aux soldats.
Les Indiens faisaient souvent une guerre de prestige où les honneurs acquis au combat et l’humiliation de l’adversaire sur lequel on exerçait une vengeance étaient plus importants que le nombre de tués. Les premiers adversaires des Indiens n’étaient pas les Blancs, qui pourtant représentaient la plus grave menace, mais les guerriers indiens tournaient d’abord leur haine guerrière vers leurs ennemis traditionnels.
Ainsi, les Shoshones, les Crows et les Arikaras combattaient avec acharnement les Blackfeet, les Lakotas ou les Cheyennes du Nord.
Les Pawnees et les Osages exerçaient leurs talents contre les Comanches, les Kiowas ou les Arapahos ou les Cheyennes du Sud.
Les éclaireurs étaient trop heureux de traquer leurs ennemis partout où ils les trouvaient et d’aider les soldats américains à les détruire. Les autorités militaires savaient parfaitement tirer parti des antagonismes entre les nations indiennes ennemies. Ainsi pour traquer les Apaches, on recrutait des Pimas ou des Papagos.
Lorsqu’une tribu s’était rendue, de nombreux guerriers s’engageaient comme éclaireurs afin d’échapper à la vie triste et sans gloire de la réserve où on les confinait, et retrouvaient une liberté et une fierté perdue en se livrant à une activité dans laquelle ils excellaient : la guerre. Les éclaireurs recevaient de leur peuple de grands honneurs.
Ils nouaient souvent des relations privilégiées avec les officiers dont ils recevaient les ordres. Ainsi, le général Crook appréciait particulièrement ses éclaireurs shoshones qui lui sauvèrent la mise à la bataille de Rosebud River en juin 1876, et ses scouts apaches lorsqu’il traquait Geronimo.
disait : "Seul un Apache peut trouver un Apache". Les éclaireurs crows et arikaras Curly et Bloody Knife restèrent fidèles jusqu’au bout au général Custer.
En 1886, Le général Miles, plein de défiance pour les Indiens, congédia tous les scouts apaches qui traquaient depuis près de dix ans Geronimo pour le général Crook et les fit déporter en Floride avec les autres prisonniers apaches. Il déploya, pendant plusieurs mois, un quart de l’armée américaine qui parcourut sans succès les déserts d’Arizona et de Sonora à la recherche des derniers partisans de Geronimo.
Puis il changea enfin de tactique et envoya deux éclaireurs indiens accompagnés d’un officier qui trouvèrent le grand chef apache au bout de quelques jours.
A la fin des guerres indiennes, beaucoup furent versés dans l’armée régulière, d’autres rejoignirent les rangs de la police indienne dans les réserves.
Custer et ses Scouts
Eclaireur personnel du général Custer, Bloody Knife trouve la mort à la bataille de Little Bighorn en 1876.Bloody Knife est né d’un père lakota-hunkpapa et d’une captive arikara.
Pendant son enfance, il est méprisé et maltraité par les Sioux. Il en gardera une blessure profonde. A l’adolescence, il suit sa mère quand celle-ci retourne dans sa tribu. Il manifeste sa haine des Lakotas en s’engageant aux côtés des Blancs.
Bloody Knife est chargé de transporter le courrier le long du Missouri, souvent menacé par les attaques des Sioux.
Puis il s’engage comme éclaireur dans l’armée. En décembre 1865, près de Fort Berthold, il participe à l’attaque du camp de Gall, au cours de laquelle il blesse grièvement le jeune chef hunkpapa.
Depuis 1868, il est l’éclaireur préféré du lieutenant-colonel George A. Custer. Il guide le 7ème régiment de cavalerie, en 1873, le long de la Yellowstone River, puis l’année suivante dans les Black Hills.
Bloody Knife accompagne Custer dans la "Campagne contre les Sioux" en 1876. Au moment de la bataille sur les bords de la Little Bighorn, le 25 juin 1876, il est affecté au groupe du major Marcus A. Reno. Les trois compagnies de Reno sont débordées par les Indiens et doivent se replier précipitamment.
Bloody Knife qui est aux côtés du major Reno est frappé d’une balle en pleine tête par l’un des guerriers de Gall.(On retrouvera le corps de Bloody Knife. Décapité). Reno, qui a reçu la cervelle de Bloody Knife en pleine figure, restera incapable de reprendre le commandement pendant la célèbre bataille.