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 THE FRONTIER

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J.B.Books
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MessageSujet: THE FRONTIER   THE FRONTIER Icon_minitimeVen 2 Déc - 17:43

La Frontière ("The Frontier")

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Dans la culture américaine, le mot "frontière" ne signifie pas seulement une limite, entre deux pays par exemple, mais plus généralement, une limite atteinte dans un domaine particulier, ici la colonisation. Les territoires atteints n’étaient pas à proprement parler des pays différents, mais des régions non colonisées généralement occupées par différentes tribus indiennes.

Dans l'Histoire du continent américain depuis 1492, la "Frontière" est fondamentalement omniprésente. Il s'agit d'une notion infiniment complexe, capitale pour comprendre l'Histoire réelle et l'Histoire légendaire des Etats-Unis (cette dernière transmise essentiellement par les Westerns).
Frontier

Qu'est-ce que la "Frontière" aux Etats-Unis ?


"On ne trouvera sans doute pas deux personnes qui l'entendent de la même façon. Car cette appellation a beau être courante, elle évoque seulement chez tout le monde, du président jusqu'au paysan, la vague image d'un "là-bas dans l'ouest" : d'une frontière mal définie entre la civilisation et la barbarie".
Colonel Richard Irving Dodge (1827-1895), (Our Wild Indians 1883)

La Frontière ("The Frontier"), cette mouvante frontière occidentale des États-Unis, a joué dans l'histoire de ce pays un rôle considérable. On ne compte plus les récits et les films décrivant les aventures des pionniers intrépides partis à la découverts de l'Ouest. Dès la première moitié du XIXe siècle, les hauts faits du Dernier des Mohicans, de Fenimore Cooper ou l'autobiographie légendaire de Davy Crockett enflamment les imaginations jusqu'en Europe. L'image romantique et romanesque de ces confins hantés de farouches tribus indiennes et d'innombrables périls continue à déterminer notre vision du Far West, terre d'aventures à la mesure de l'héroïsme de vrais hommes.

La découverte de l'Ouest comme l'extension lente et continue des vieilles colonies de la côte Est en direction des monts Appalaches, puis jusqu'à la vallée du Mississippi, où ce mouvement s'arrête une première fois. Accoutumés à des régions humides et boisées, les colons jugent hostile et inhabitable la steppe qui s'étend à l'Ouest du fleuve, avec ses longues périodes de sécheresse. C'est ainsi que la prairie reste longtemps aux Indiens. Ses immenses troupeaux de bisons fournissent aux Sioux, aux Ute, aux Appaches et aux autres peuples autochtones la nourriture, les vêtements et le combustible nécessaire à leur vie nomade.

Dès 1806, d'intrépides aventuriers, comme Lewis et Clark, avaient reconnu le passage des Rocheuses d'Est en Ouest, mais ces régions éveillaient peu d'intérêt. Seule exception : le littoral du Pacifique, considéré comme base du commerce des fourrures avec la Chine, et où s'installaient, outre les colons hispano-mexicains, les petits comptoirs de compagnies commerciales russes, françaises et anglaises. Mais ces comptoirs n'étaient généralement reliés à la côte Est que par la voie maritime, en passant par le cap Horn.

Au milieu du XIXe siècle, l'Union ne comptait que cinq États membres à l'Ouest du Mississippi : le Texas, La Louisiane, l'Arkansas, le Missouri et l'Iowa. C'est là que vivaient 90% des deux millions d'habitants que comptaient les territoires de l'Ouest. Les choses changèrent d'un coup lorsqu'en 1848 on apprit dans l'Est que des gisements d'or d'une richesse inouïe venaient d'être découverts sur la côte Pacifique. Au printemps suivant, des milliers de personnes se mirent en route pour tenter leur chance en Californie. Quand la fièvre de l'or eut frayé le passage à travers l'Ouest, les pâturages de la Nouvelle-Espagne ne tardèrent pas à devenir le florissant État de Californie. Car une fois épuisés les gisements aurifères, les fermiers découvrirent la vrai trésor de l'Ouest : la fertilité du sol.

L'intérêt agricole des régions intermédiaires, qu'on avait traversées sans s'en soucier sur les pistes menant en Californie, fut découvert seulement au cours des décennies suivantes. A la pointe de cette colonisation de la frontière se trouvèrent aussi, outre les chercheurs d'or, les trappeurs - cette catégorie souvent mal famée, partie vers l'Ouest en quête d'indépendance et de richesse. Ces chasseurs et piégeurs furent suivis par les squatters : des colons résolus à défricher le désert pour vendre ensuite le terrain avec profit et recommencer ailleurs.

Les rancheros, agriculteurs-éleveurs - et leurs troupeaux

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La troisième vague, celle des fermiers désireux de s'établir durablement avec leur famille, amena avec elle dans ces régions neuves des commerçants, des artisans, des prêtres, puis des médecins et des journalistes. Le mouvement se renforça considérablement en 1862 grâce à la Homestead Law, qui permettait à tout homme majeur de s'installer sur une parcelle fédérale moyennant l'acquitement d'un faible droit. Au bout de cinq ans de culture, la terre devenait gratuitement sa propriété.

Avec la grande vague de l'immigration européenne, provoquée surtout par les guerres et les famines, ce furent les convois de pionniers qui partirent, au prix de sacrifices et de privations considérables vers l'Ouest mirifique. Leurs espoirs furent souvent cruellement déçus, car les régions apparemment fertiles ne tenaient pas toujours leurs promesses, et ces colons étaient souvent livrés sans défense aux affairistes et aux spéculateurs. De plus, les terres qu'on leur attribuaient se trouvaient fréquemment sur les territoires de chasse des Indiens, qui résistaient à une nouvelle réduction de leur espace vital. La rapide croissance de l'État de Californie, de la région de l'Oregon et aussi de la colonie des mormons sur les bords du Grand Lac Salé rendait nécessaire une liaison rapide et directe d'une côte à l'autre. Ce fut l'étape suivante de l'histoire américaine : la construction de la première ligne ferroviaire transcontinentale, achevée en 1869.
D'après Far West de Barbara Kappelmayr et Marcus Sillober.

En 1890 environ, la "civilisation" avait atteint jusqu'aux dernières de ces régions. Alors qu'en 1850 les plaines situées entre le Missouri et les Rocheuses constituaient encore les mystérieux "territoires" des Indiens, ceux-ci étaient désormais refoulés définitivement dans les réserves, les bisons étaient exterminés, le pays était civilisé et cultivé. Chemin de fer et télégraphe reliaient les deux côtes en parcourant une série continue d'États. L'Ouest n'était plus ni "lointain" ni "sauvage", la frontière avait cesser d'exister.

La progression de la Frontière


Pendant tout le XIXe siècle, les Américains ont vécu avec l'idée que le continent offrait des possibilités illimitées d'extension aux énergies, au fur et à mesure de la repoussée de la Frontière.

Depuis la présidence de James Monroe (1817-1825), la politique fédérale avait consisté à relèguer les Indiens au-delà de la frontière de peuplement des Blancs. Par voie de conséquence, les réserves indiennes devinrent surpeuplées et de nombreuses voix se sont élevées pour protester contre le traitement infligé aux Amérindiens ( Helen Hunt Jackson dans "A Century of Dishonor").

Le problème indien

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Après que les anciennes puissances coloniales (France, Hollande, Espagne, Grande-Bretagne) furent écartées, il restait encore les Indiens qui avaient des prétentions sur les nouveaux territoires américains. A l'exception des régions habitées de la Californie et de quelques avant-postes éparpillés, les vastes terres de l'intérieur étaient peuplées d'Amérindiens, certains appartenant aux tribus des Grandes Plaines – Sioux et Blackfoot, Pawnees et Cheyennes – d'autres étant des Indiens du Sud-Ouest, notamment les peuples Apache, Navajo et Hopi. Les autochtones avaient réussi souvent par leurs incursions à inquiéter les agriculteurs, mais ils demeurèrent incapables de contenir le flot ininterrompu d'immigrants qui déferla de l'Est vers l'Ouest.

La fièvre de l'or


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Le 24 janvier 1848 de l'or est découvert en Californie. De 1848 à 1900, les populations se précipitaient sur les pistes, construisant des villes fonctionnelles, exterminant les Indiens sur leur passage (voir Guerres Indiennes), et faisant le lit à des bandes de hors-la-loi, prêts à s'opposer à la loi au cours de batailles rangées. C'est ainsi qu'on put être commis des crimes au nom de la Frontière. En se déplaçant sur les terrains de chasse des Indiens, une nouvelle violence apparue.

La loi "Dawes Severalty Act" ou "General Allotment Act" qui permit l'ouverture à la colonisation de la réserve Indienne d'Oklahoma, en avril 1889, est un moment plus important encore. C'est le dernier acte d'une épopée commencée il y a près de quatre siècles lorsque les premiers européens avaient posé le pied sur le nouveau continent. Les conditions d'occupation ont certes varié avec les conditions naturelles : défrichage des forêts, élevage du bétail dans les plaines, fouille du sol pour en extraire le minerai dans les montagnes de l'ouest.

Recensement de 1890


En publiant les résultats du recensement de 1890, le Superintendant annonçait la fin de cette Frontière : "Up to and including 1880 the country had a frontier of settlement but at present the unsettled area has been so broken into isolated bodies of settlement that there can hardly be said to be a frontier line.".

Ce n'était pas exact, car il y avait encore de nombreux vides, les derniers États continentaux ne rejoignant l'Union que plus tard (l'Utah en 1896, l'Oklahoma en 1907, l'Arizona et le Nouveau Mexique en 1912, et d'immenses espaces sont encore inoccupés. Mais cette annonce crée un choc psychologique, donnant l'impression que, la colonisation du continent une fois achevée il fallait orienter les énergies vers d'autres horizons, et ce ne pouvait être qu'outre-mer.

La phase continentale en principe close, restait à tourner ses regards vers l'extérieur. D'où une concomitance frappante entre cette fin supposée de la Frontière et les premières interventions diplomatiques ou militaires en dehors du territoire continental.

Le théoricien de la "Frontière"



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Quand Frederick Jackson Turner Frederick Jackson Turner(1861-1932) présenta son essai "La signification de la Frontière dans l'Histoire Américaine" ("The Significance of the Frontier in American History") lors d'un colloque de l' "American Historical Association of Chicago" le 12 juillet 1893, il définit l'Ouest comme un concept de progrès et de transformation.

L'image qu'il utilisa dans son discours était la transformation des vieilles pistes : "La piste des buffles devint la piste des Indiens, à laquelle succéda celle des marchands; puis les pistes s'élargirent pour se transformer en routes, et les routes en chemin de fer. Les chemins de fer du Sud, du Far West et du dominion canadien ont la même origine. Les postes de traite auxquels conduisaient ces pistes se trouvaient dans des villages indiens dont l'emplacement avait été dicté par la nature; et ces comptoirs, qui commandaient les principales voies d'eau du pays, sont devenus des villes comme Albany, Pittsburgh, Détroit, Chicago, Saint-Louis, Council Bluffs et Kansas City".

Thèse de la frontière


Avec son essai Frederick Jackson Turner devient le théoricien officiel de l' idéologie expansionniste. Il élabore la théorie selon laquelle la disponibilité de terres non encore colonisées pendant la plus grande partie de l'histoire des États-Unis constitue le facteur le plus déterminant pour le développement national. La vie dans les régions pionnières et les nouvelles possibilités qui en découlent entraînent la modification des vieilles traditions, obligent les institutions à s'adapter au changement et amènent la société à devenir plus démocratique, alors que les distinctions de classe s'effondrent. Il en résulte une société américaine unique, distincte des sociétés européennes dont elle est issue.

L'esprit de la frontière

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Lorsqu'on étudie la géographie politique des Etats-Unis, il est une région des Etats-Unis qui mérite d'être mentionnée. Il ne s'agit pas d'un lieu fixe mais d'un territoire mobile et aussi d'un état d'esprit : la ligne qui séparait les établissements de pionniers et les grands espaces encore sauvages, connue sous le nom de "Frontière". En 1893, Frederick Jackson Turner écrivait que la présence de territoires vides et disponibles, pendant une grande partie de l'histoire du pays, a modelé les attitudes et les institutions américaines. "Cette perpétuelle résurrection, cette expansion vers l'Ouest avec les possibilités nouvelles qu'elle offre, ainsi que le contact permanent avec une société primitive, ont forgé le caractère américain. "

Comme les ressources naturelles de l'Ouest semblaient illimitées, les populations contractèrent l'habitude du gaspillage. Les grands troupeaux de bisons furent presque entièrement massacrés et nombre d'autres espèces frôlèrent l'extinction. Les fleuves se hérissèrent de barrages et leurs milieux naturels s'en trouvèrent détruits. Les forêts furent dévastées par un déboisement excessif et les paysages défigurés par des exploitations minières inconsidérées.

La "Frontière" de peuplement qui marque la ligne de démarcation entre les territoires défrichés et l'espace encore vierge, - uniquement occupée par une faune sauvage et des tribus indiennes, - est un front perpétuellement mobile : tantôt en avance et tantôt en retrait, elle coïncide rarement avec la frontière politique, elle désigne donc plus un front pionnier qu'une frontière tel qu'on l'entend généralement (limite entre États).[u]
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